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Alice Bertrand : être une leader dès l’âge de 17 ans
Alice Bertrand : être une leader dès l’âge de 17 ans
31.03.23

Alice Bertrand : être une leader dès l’âge de 17 ans

Quelles responsabilités aviez-vous lorsque vous aviez 17 ans ? Étudier et avoir un emploi à temps partiel, tout en faisant votre lessive alors que vous habitiez chez vos parents ? Alice Bertrand, elle, est devenue entraîneure-chef du club de natation artistique Hip’O de Rouyn-Noranda tout en étant étudiante à temps plein.

Portrait d’une jeune femme engagée dans son club et dans son sport.

Enfant, Alice Bertrand a touché à une multitude de sports : danse, gymnastique et natation, pour ne nommer que ceux-là. C’est à l’âge de 8 ans qu’elle découvre la natation artistique et le coup de cœur est immédiat, car elle trouve que c’est le sport le plus complet.

Les années passent et parallèlement aux compétitions auxquelles elle participe, elle commence à entraîner les jeunes nageuses de son club. C’est naturellement qu’elle est attirée par ce rôle.

« Être entraîneure, ça m’a toujours intéressée et j’ai commencé très jeune. Mais d’avoir repris le club, c’est un concours de circonstances », explique-t-elle.

Alice poursuit sa carrière d’athlète au niveau provincial. En 2019, l’adolescente nageait sous la gouverne de Christine Gendreau, une entraîneure qui a « marqué (sa) vie » comme elle le souligne, sauf que cette dernière a dû déménager et le club s’est retrouvé sans entraîneure-chef.

Personne n’était prêt à assurer la relève jusqu’à ce qu’Alice Bertrand lève la main.

« J’ai décidé de prendre le club en main afin qu’il puisse continuer à grandir. J’ai réussi à pas mal gérer tout le club. Et là, j’adore ça ! » rappelle l’entraîneure-chef qui n’avait que 17 ans à son entrée en fonction.

Avec le recul, Alice Bertrand avoue qu’elle n’a pas pleinement réalisé l’ampleur de la tâche. Toutefois, le conseil d’administration du club a été à ses côtés pour l’épauler dans la transition.

« J’ai vraiment aimé ça et je faisais ça beaucoup plus pour mon club. Je voulais partager la passion que j’ai eue en tant que nageuse aux athlètes. C’était donc vraiment important pour moi. Je voyais vraiment beaucoup de potentiel chez les jeunes », soutient l’étudiante en sciences de la nature au Cégep de Rouyn-Noranda.

« Étant donné que c’est ma réalité, c’est sûr que je ne le réalise pas vraiment », mentionne-t-elle avec un rire gêné. « Mais quand je prends du recul, je sais que ce n’est pas tout le monde qui ferait ça, qui voudrait faire ça et qui serait capable de faire ça. »

Aujourd’hui âgée de 19 ans et à sa troisième année à la tête du club, Alice Bertrand continue de trouver une grande valorisation dans son travail.

« Ce que j’aime vraiment beaucoup, c’est de voir les yeux des filles quand elles réussissent un gros défi. Voir leur façon de gérer le stress dans les compétitions… c’est vraiment le fun de voir les filles grandir comme ça. »

En plus de son implication auprès du club Hip’O, Alice porte également main forte aux autres clubs de sa région dans divers dossiers dont les Jeux du Québec et le développement de la natation artistique en Abitibi-Témiscamingue.

Un défi n’attend pas l’autre

Prendre les commandes d’un club était déjà un bon défi en soi. Peu de temps après son entrée en fonction, Alice Bertrand a dû en affronter un autre et encore plus grand : celui du confinement lié à la pandémie. Les membres du Club Hip’O n’ont pu s’entraîner ensemble pendant plusieurs mois.

« Ç’a été vraiment très difficile, se remémore Mme Bertrand. Nous n’étions pas dans le Sport-études, alors nous ne pouvions pas nous entraîner dans une bulle comme eux. Nous avons donc été arrêtées pendant un bon moment. J’ai essayé de maintenir des entraînements en ligne avec mes nageuses afin qu’elles voient leurs amies, que nous puissions toutes être ensemble et aussi pour les faire bouger. Ç’a été difficile pour tout le monde et l’année d’après, nous avons eu des problèmes de piscine, alors nous ne pouvions pas encore nager. »

Un nouveau chapitre

Alice Bertrand entamera un nouveau chapitre de sa vie l’automne prochain : elle poursuivra ses études en sciences infirmières à l’Université Laval. Conséquemment, elle devra aussi quitter le Club Hip’O… en présentiel à tout le moins.

« Je vais pouvoir les aider un peu à distance, mais vraiment moins qu’en ce moment », indique la jeune femme qui fera principalement du travail administratif, mais aussi de l’analyse vidéo pour épauler et former la relève des entraîneur·e·s du club.

« C’est sûr que je ne veux pas lâcher le club complètement, car c’est une grosse partie de ma vie. »

L’autre nouveauté, c’est qu’elle recommencera à nager pour tenter de faire sa place dans l’équipe universitaire qui prendra part à différentes compétitions nationales.

Son cœur restera toutefois toujours au Club Hip’O et elle aimerait bien retourner vivre dans sa région une fois qu’elle aura décroché son diplôme universitaire.

« J’ai beaucoup plus de connaissances sur la gestion du stress, donc pas seulement la mienne, mais aussi comment il peut affecter différentes personnes. Ça me fait grandir en tant que personne et je dois apprendre à gérer tout ça et je trouve que ça m’apporte beaucoup plus de qualités que lorsque j’étais juste une athlète. »

Des qualités très utiles lorsque la future infirmière sera en poste à l’urgence ou dans une salle d’opération d’un hôpital. Et gageons que ses employeurs potentiels n’auront pas à jouer le jeu de la grande séduction s’ils veulent la convaincre de revenir travailler en Abitibi-Témiscamingue.

 

Rédaction : Sportcom pour Natation artistique Québec

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