Josée Daudelin : passion, pédagogie et altruisme
Une retraite sportive plus que méritée attend Josée Daudelin, une personnalité non seulement connue, mais ô combien importante de la natation artistique aux niveaux provincial, national et international. Dans le cadre de son traditionnel texte « Membre du mois », Natation artistique Québec (NAQ) ne pouvait passer outre l’occasion de rendre hommage à cette grande dame du sport appréciée de toutes et de tous.
Ancienne athlète, Madame Daudelin a occupé une panoplie de rôles différents en bordure de la piscine au cours des 47 dernières années. D’abord impliquée comme bénévole à la fin des années 70, elle a rapidement multiplié ses engagements, devenant entraîneure, puis en fondant Les Vestales dans sa ville natale de Saint-Hyacinthe.
Elle a dirigé ce club quelques années, tout en amorçant sa formation d’officielle, un rôle qui deviendra peu à peu sa principale occupation en natation artistique et qui la mènera jusqu’aux plus grandes compétitions internationales.
La passion avant tout
Au fil du temps, Josée a gravi les échelons en tant qu’officielle, allant jusqu’à obtenir sa certification de niveau 4 au début des années 2000. « Du plus loin que je me rappelle, elle a toujours été l’une des meilleures », se remémore sa comparse Nancy Reed, avec qui elle a passé à travers toutes les étapes menant jusqu’à l’accréditation de la FINA.
« C’était un long processus, mais elle a toujours été passionnée par notre sport et elle profitait de chaque occasion pour acquérir de l’expérience, poursuit-elle. Partout où elle passait, elle prenait le temps de discuter avec tout le monde pour apprendre et pour aider les autres. C’était comme ça quand je l’ai connue à l’époque où j’entraînais il y a une trentaine d’années et ça n’a jamais changé ! »
Force est d’admettre que cette recette s’est avérée fructueuse pour Madame Daudelin qui a pu réaliser ses rêves sportifs les plus fous. Elle a entre autres été juge aux Jeux panaméricains 2019 disputés à Lima, au Pérou, de même qu’aux Séries mondiales cette même année à Budapest, en Hongrie. Le Canada avait d’ailleurs terminé au premier rang du classement général de cette compétition.
« On a eu plusieurs beaux moments ensemble et je pense que ceux-ci vont rester dans sa mémoire à tout jamais. Naturellement, on veut voir les meilleures athlètes à l’œuvre et elle a réussi à le faire en demeurant toujours aussi passionnée. Son engagement et sa préparation ont toujours été à la hauteur du défi et c’est tout à son honneur », renchérit Nancy Reed, qui s’ennuiera de sa bonne amie lors de ses prochaines compétitions sur la route.
« Ce sera différent sans elle, c’est certain. Elle était toujours là pour encourager et c’est elle qui formait l’esprit d’équipe. Elle faisait le fun avec tout le monde, elle était fantastique ! »
L’importance de transmettre son savoir
Il n’y a pas que la natation artistique qui a occupé le temps de Josée Daudelin, d’abord et avant tout enseignante de formation. Et aux dires de Jessica Lamontagne, également juge internationale, il lui aurait été difficile de nier sa profession.
« Josée, c’est une pédagogue ! Quand elle parle, tous les gens autour d’elle boivent ses paroles et sont accrochés à ses lèvres. Elle a cette qualité exceptionnelle de communiquer sa passion et tu sors toujours de là encore plus motivé », explique celle qui a été la cochambreuse de Josée lors d’innombrables compétitions au cours de 15 dernières années.
Un honneur et un privilège qui aura changé sa vie à tout jamais. « Au-delà d’être avec elle dans les compétitions, c’est elle qui m’a accompagnée tout au long de mon processus. Comme elle l’a fait avec tant d’autres, elle ma soutenue dans ma transition d’athlète vers juge en me donnant les bons conseils et en me guidant. Si Josée n’avait pas été là, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui et je ne serais pas aussi épanouie ! »
Certes, Josée Daudelin laisse un trou béant à combler derrière elle. De ses rôles d’officielle, de formatrice et de responsable de la certification des juges nationaux en passant par ses multiples autres implications comme sa présence sur le comité de sélection des équipes olympiques, elle a su mettre à profit ses connaissances, mais surtout, inspirer les gens qui l’entourent.
« Elle est un pilier de notre sport ! C’était la référence et elle nous a toujours dirigées dans la bonne direction en nous amenant à l’essentiel. Que ce soit avec les expérimentés ou les moins expérimentés, elle a toujours pris le temps qu’il fallait. Elle nous a montré le chemin », raconte Julie Bernier, juge et membre de la Commission des officiels de la NAQ.
« Au Québec, pratiquement tout le monde a été mentoré par elle ! » ajoute en riant Claudie Dumais, codirectrice générale chez NAQ. « Elle s’est toujours assurée de prendre le temps d’aider tout le monde et de soutenir la communauté. Nos membres ont pu la côtoyer très longtemps et c’est une chance unique. Maintenant, on ne peut que lui souhaiter le meilleur pour sa retraite sportive ! »
Ainsi, au nom de toute l’équipe de NAQ, mais aussi de tous les athlètes, entraîneur·e·s, officiel·le·s et autres intervenant·e·s que tu as rencontrés dans les 47 dernières années, merci !