L’implication essentielle de Nathalie Normand
Privé de son lieu d’entraînement habituel, le Club Aqua-Rythme Saint-Bruno a relevé de nombreux défis au cours des derniers mois. Ses activités ont pu continuer grâce au dévouement des bénévoles, dont celui de la présidente du club, Nathalie Normand.
L’organisme à but non lucratif fêtera son 40e anniversaire cette année et tient ses entraînements à l’école secondaire du Mont-Bruno depuis sa création, en 1983.
Or, en 2021, la piscine de cet établissement a nécessité d’importants travaux. Les rénovations, qui devaient s’échelonner sur six mois, ont finalement pris plus d’un an à se réaliser.
Nathalie Normand n’a pas ménagé les efforts pour que les nageuses puissent poursuivre leur entraînement hebdomadaire. Celle qui s’implique auprès du Club Aqua-Rythme Saint-Bruno depuis environ 10 ans s’est mise à la recherche d’autres infrastructures dans la région, prêtes à accueillir les athlètes.
« On ne peut pas arriver dans n’importe quelle piscine et être pleinement fonctionnelles, parce qu’il y a des spécifications à respecter comme la profondeur ou un système de son sous-marin. C’est un plateau excessivement difficile à trouver », explique Nathalie Normand.
La disponibilité des bassins, tous très prisés sur la Rive-Sud de Montréal, a représenté un autre enjeu venant réduire considérablement les heures d’entraînement. Quelques mois après la réouverture à l’école secondaire du Mont-Bruno, un bris d’équipement a forcé une nouvelle fermeture en janvier dernier, pour rouvrir à la mi-mars.
« Il a fallu se retourner sur un 10 cents pour ne pas mettre en péril notre saison. Des nageuses sans piscine, ce n’est pas optimal ! On a réussi à poursuivre, mais malheureusement, avec moins d’heures d’entraînement, puisque les piscines sont vraiment utilisées à pleine capacité, ou seulement libres à des heures pas possibles. »
Toute cette incertitude a demandé beaucoup de suivis à Nathalie Normand, qui s’est retroussé les manches devant l’ampleur du défi. Les solutions apportées sont venues sauver la mise et, malgré les circonstances, les nageuses ont pu se concentrer sur leur sport.
Bien que madame Normand ait joué un rôle très important dans le maintien des activités du club Aqua-Rythme au cours des derniers mois, elle tenait à souligner l’excellent travail des membres du conseil d’administration et des entraîneur·e·s du club qui ont eux aussi mis beaucoup d’efforts afin de permettre aux nageur·euse·s de la région de Saint-Bruno de pouvoir continuer de nager.
« Le nerf de la guerre »
Le Club Aqua-Rythme Saint-Bruno compte présentement une soixantaine de nageuses dans ses rangs ainsi qu’une dizaine d’employés.
Si Nathalie Normand a commencé à s’impliquer bénévolement lorsque sa fille a découvert la natation artistique, elle a poursuivi le travail même si son enfant a pris une pause du sport cette année. Pour elle, il était inconcevable de quitter ses fonctions sans que quelqu’un ne se porte volontaire pour prendre la relève.
Dans le cadre de ses fonctions au Club Aqua-Rythme Saint-Bruno, Nathalie Normand collabore étroitement avec Natation Artistique Québec. Les deux codirectrices générales de NAQ, Valérie Savard et Claudie Dumais, tiennent à souligner sa collaboration exemplaire et sa contribution à la Fédération.
« Avant tout, je le fais pour les membres, les nageuses », précise Mme Normand, qui souligne tout le volet administratif du Club. Une gestion primordiale, mais qui est rarement mise de l’avant.
« C’est un sport que je trouve extraordinaire et qui a offert beaucoup à ma fille en lui inculquant de belles valeurs. Par manque d’implication de nouveaux parents, je ne me voyais pas quitter. Le Club a besoin de nous pour poursuivre ses activités, c’est le nerf de la guerre ! J’ai décidé de continuer par amour du club. »
Comme pour bien des organisations, la pandémie a compliqué le recrutement de nouveaux bénévoles. Les parents étant souvent approché·e·s dans les estrades, Nathalie Normand et ses collègues ont eu moins d’occasions pour les rejoindre.
Elle espère que la situation s’améliorera bientôt et invite les parents à s’impliquer dans les opérations des clubs.
« Je ne me verrais pas partir et mettre en péril la pérennité du club, admet celle qui travaille dans le milieu des communications. Les organismes sportifs, pour la plupart, dépendent du bénévolat. Le jour où les gens ne voudront plus s’impliquer, la pratique du sport pour le bien de nos enfants en sera très affectée. »
Nul doute que le bien-être des athlètes se trouve au cœur des priorités au Club Aqua-Rythme Saint-Bruno. Célébrant ses 40 ans cette année, force est d’admettre que l’institution doit une fière chandelle à Nathalie Normand et ses collègues !
Rédaction : Sportcom